Porcheville : Force ouvrière estime que les poules n’ont pas leur place à la prison pour mineur


Dans un tract publié le 20 mars, le syndicat Force ouvrière de l’Etablissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Porcheville dresse un bilan négatif de la nouvelle unité de « responsabilité ». Cette dernière a ouvert à Porcheville en novembre dernier et doit « permettre à dix détenus d’acquérir plus de ‘liberté d’action » et de réduire leur temps d’enfermement en échange d’un bon comportement de leur part », d’après le Parisien. C’est par exemple dans ce cadre que des poules ont investi il y a peu la prison pour mineur de Porcheville, afin de responsabiliser les jeunes détenus. Dans son tract Force ouvrière estime d’ailleurs que ce nouveau dispositif n’a pas sa place dans l’établissement.

Depuis quelques mois L’EPM de Porcheville a vu l’ouverture d’une unité dite de « responsabilité ». Nous avons souhaité faire un petit bilan après quatre mois d’activité. Pour mettre en œuvre la circulaire de mai 2013, relative à la détention des mineurs, l’unité 1 s’est transformée en unité
de « confiance ».

Premier constat : C’est une coquille vide. Oui effectivement, mis à part sortir les jeunes un peu plus longtemps que se passe t il vraiment sur cette unité ? Rien !!! Il est bien beau de les faire sortir, mais pour faire quoi ? Jouer aux cartes ? est cela réellement responsabiliser les mineurs ? Pour Force Ouvrière, nous déplorons le manque de…. Tout !

Triste constat actuel depuis l’ouverture de cette unité : Agressions sur personnels, refus de réintégrer, bagarre entre détenus, objets illicites retrouvés… Unité de confiance vous avez dit ? Nous déplorons également la mauvaise gestion de cette unité, comment affecter des détenus qui sortent à peine du « Quartier arrivant » ! Comment affecter des détenus sans même les passer en REP spécifique ! Comment affecter des détenus sans prendre en compte les observations des agents !

N’oublions pas une chose et non des moindres. Qui connaît réellement les mineurs ? C’est bien les agents qui sont sur le terrain et qui ont une bonne connaissance de la population pénale. Vous devriez prendre en considération plus souvent l’avis des agents avant d’y affecter des détenus. Comment fonctionner normalement en sachant que chaque semaine L’EPM est saturé et que forcement on affecte des détenus qui n’ont pas le profil pour cette unité. A force de travailler à flux tendu c’est la corde qui risque de casser !

Nous sommes également étonnés qu’il n’y ait toujours pas de règlement écrit de cette unité. Comment harmoniser les pratiques professionnelles si au final chacun peut faire à sa sauce ! Et le règlement pour les détenus ? Le premier interlocuteur des agents de détention est le Premier Surveillant, même eux sont dans l’incapacité de nous donner les directives de bon fonctionnement car tout est flou et ambigu !

Cette unité peut être une plus-value pour L’EPM mais actuellement c’est plutôt l’inverse. Mis à part un pseudo projet animalier (poissons, poules…) qui pour nous n’a rien à faire dans nos murs. A l’heure d’aujourd’hui rien de plus, pourtant on peut en faire des choses. Travailler sur les faits, relation avec les victimes. De vraies activités qui ont un sens et non juste augmenter les chiffres de sortie de cellule…

N’oublions pas la base. La sécurité ! Il est anormal de sortir jusque dix détenus en même temps en activité. Quid d’un refus de réintégrer sans personnel ? La priorité est la sécurisation du domaine (glacis, filet anti projection, plexiglas devant les unités…).

Force Ouvrière demande à ce qu’un règlement spécifique de cette unité soit mis en place.
Force Ouvrière exige que pour tout acte non conforme des sanctions sévères soient apportées.

SOURCE : TRACT – FORCE OUVRIERECREDIT PHOTO : TR78

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