Mantes-la-Jolie : mosquée, le président condamné pour dénonciation mensongère

Le président de l’association musulmane Othmane Ibn Affane, Lahoucine Oumoulli a été condamné à verser 10 000 euros de dommages-intérêts à son prédecesseur pour dénonciation mensongère.

Mardi 26 novembre, le président de l’association Othmane Ibn Affane, Lahoucine Oumoulli a été condamné pour dénonciation calomnieuse par le tribunal correctionnel de Versailles après l’audience qui s’était tenue le 21 octobre. L’actuel président devra verser à son prédécesseur M’Hamed Rabiti 10 000 euros de dommages-intérêts ainsi que 1 500 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénal. Lahoucine Oumoulli est également condamné à verser 2 000 euros d’amende pour délit de dénonciation mensongère.

« Le tribunal a notamment retenu dans sa motivation que « la dénonciation mensongère a déclenché des investigations inutiles, la mise en cause nominative de Monsieur Rabiti lui a causé un préjudice personnel » », indiquent les avocats de M’Hamed Rabiti, partie civile Maître Robin Binsard et Maître Eva Abbou Cohen dans leur communiqué de presse, suite au rendu de la décision. Maître Robin Binsard déclare : « La reconnaissance par le tribunal du caractère mensonger des accusations formulées par M. Oumoulli marque une importante victoire pour l’Imam Rabiti, qui voit ainsi son honneur rétabli par la voie judiciaire. »

L’Imam Rabiti avait supervisé la construction de la mosquée du secteur des musiciens au Val Fourré avant que la construction soit reprise par le royaume du Maroc, propriétaire des lieux. En 2016, Lahoucine Oumoulli avait été élu président de l’association Othmane Ibn Affane, lui succédant, et avait alors porté plainte contre l’ancien président, l’accusant de malversations financières. Maître Eva Abbou Cohen, avocat de l’Imam Rabiti, précise : « il était prétendu par M. Omoulli dans sa plainte, d’une part, que M. Rabiti serait l’auteur d’un abus de confiance en ce qu’utilisait le compte de l’association sans avoir en avoir la signature, et d’autre part, qu’il serait également coupable de faux en écriture privée en ce qu’aucune assemblée générale ne s’était tenue le 16 janvier 2016. Or, les investigations ont démontré sur ces deux points que les accusations étaient fausses, et que le plaignant ne pouvait l’ignorer. »

En mars 2019, M’Hamed Rabiti avait été blanchi par la justice dans cette affaire. Le procureur avait alors lancé une procédure judiciaire à l’encontre de l’actuel président pour dénonciation mensongère, M’Hamed Rabiti se portant alors partie civile. Maître Eva Abbou Cohne, avocate de l’Imam déclarait alors à La Gazette en Yvelines : « Cette audience sera l’occasion de rétablir l’honneur de M. Rabiti, qui a été gravement atteint pendant près de deux années, alors même qu’aucune infraction ne saurait lui être reprochée ». Le 26 novembre 2019, le tribunal correctionel condamnait donc Lahoucine Oumoulli et faisait droit aux deamndes de l’Imam Rabiti. Les deux avocats résumaient ainsi : « Après des années de procédure, le tribunal reconnaît enfin le statut de victime à M. Rabiti ».

SOURCE : TR 78CREDIT PHOTO : TR 78

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