Mantes-la-Jolie : le policier frappe un suspect menotté, le procureur demande 2 mois avec sursis

Lundi dernier, un brigadier-chef du commissariat de Mantes-la-Jolie était jugé pour avoir frappé d’un coup de poing un suspect menotté, le 8 mars dernier. Le quadragénaire était alors en plein interrogatoire dans le commissariat, révélaient le jour même l’AFP et Le Figaro :

Deux mois d’emprisonnement avec sursis ont été requis aujourd’hui contre un policier des Yvelines, jugé pour « violences par personne dépositaire de l’autorité » sur un suspect menotté qui s’approchait de lui après l’avoir menacé de mort en faisant référence à Allah.

Le brigadier-chef affecté à la Sûreté urbaine du commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines) est accusé d’avoir, le 8 mars, donné un coup de poing à un quadragénaire algérien en garde à vue, qui refusait de répondre à ses questions et proférait insultes et menaces de mort à son encontre. L’homme était soupçonné de violences contre sa mère pour lui soutirer de l’argent.

 
Des éléments ensuite complétés par L’essor de la gendarmerie nationale qui a publié un article mardi :

L’homme s’était emporté durant l’interrogatoire, tenant des propos en arabe ponctués de “Allah akbar” et menaçant de mort le fonctionnaire en français. Il purge pour ce motif une peine de 15 mois après avoir été condamné en appel en août pour outrages. 

S’il n’est pas connu pour radicalisation, une enquête préliminaire a cependant été ouverte après des propos se référant au jihadisme tenus durant son procès, a précisé la procureure. Pour cette dernière, la victime n’a pas été poursuivie pour tentative de violence contre les policiers, preuve qu’il ne “voulait pas attenter à l’intégrité physique” du policier.

Le ministère public avait auparavant rappelé le traumatisme subi en juin 2016 au sein du commissariat de Mantes-la-Jolie après l’assassinat à leur domicile d’un couple de policiers dans la commune voisine de Magnanville par un homme radicalisé. L’une des deux victimes travaillait dans ce commissariat. En 2016, le brigadier-chef avait été suspendu trois mois par sa hiérarchie après avoir insulté et craché sur une gardée à vue soupçonnée d’avoir mutilé son animal de compagnie.

SOURCE : AFP – LE FIGARO / L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALECREDIT PHOTO : TR 78

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