Yvelines : quand les députés parlent d’Europe…

« Temps réel 78 » publie la tribune de la députée de la 6e circonscription des Yvelines Natalia Pouzyreff (LREM), secrétaire de la commission Défense, concernant l’avenir de la politique étrangère et de sécurité commune, tel que voulu par la liste Renaissance (LREM-Modem) aux européennes du 26 mai.

Elle revient notamment sur la proposition concomitante de la chancelière allemande Angela Merkel et du président Emmanuel Macron de créer un Conseil de sécurité européen.

Cette tribune a été cosignée par huit de ses collègues députés (et notamment le député de la 1er circonscription des Yvelines Didier Baichère, LREM) ainsi que par Guy Lavocat, candidat aux élections européennes sur la liste Renaissance :

La résurgence des États Puissances, du protectionnisme et des nationalismes remet profondément en cause l’équilibre des forces au niveau mondial. Il existe donc une impérieuse nécessité de forger une souveraineté européenne, sous peine de demeurer les spectateurs du nouvel ordre mondial.

Face à ceux qui restent dans l’attentisme ou ceux qui veulent défaire le projet européen, la liste Renaissance, menée par Nathalie Loiseau, veut donner à l’Europe les moyens de se défendre.

Renaissance, bien loin d’être un vain slogan, invoque ce patrimoine que nous avons en partage depuis des siècles, et porte en lui le renouveau de l’influence de l’Europe sur le monde, tant sur le plan politique, que culturel et scientifique.

Renaissance porte aussi l’idée de Reconnaissance, reconnaissance du chemin parcouru au sortir de la Seconde Guerre mondiale qui a conduit à la création de l’Union européenne, œuvre de paix, et reconnaissance de ce qui reste à faire pour parachever cette Union, « Notre destin commun » tel que l’exprime le Président de la République. Cette Europe ne peut être repliée sur elle-même : au contraire le « Monde a besoin d’Europe ».

Qui aujourd’hui mieux que l’Europe pour incarner les valeurs démocratiques et humanistes, le progrès social ? Qui mieux que l’Europe pour relever le grand défi du changement climatique ?

Mais pour que la Voix de l’Europe porte, elle doit s’exprimer de façon forte et cohérente. Il est temps que l’Union européenne s’affirme comme une puissance souveraine pour défendre ses valeurs et ses intérêts vitaux.

Dans le contexte actuel d’instabilité allant de l’Afrique au Golf persique, de la rémanence de la menace terroriste et au moment où resurgit le spectre de la guerre froide suite au retrait des États-Unis et la Russie du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires (FNI), celui-là même qui avait mis un terme à la crise des Euromissiles à la fin des années 1980, il appartient à l’Union européenne de se replacer au centre du jeu géostratégique.

L’objectif n’est certes pas de se contenter d’être alarmiste, mais d’être résolument volontariste quant à notre capacité d’exercer un rôle de médiateur voire de régulateur au sein des instances internationales garantes de la sécurité collective de nos nations.

Depuis deux ans, une accélération formidable est à l’œuvre dans la politique de sécurité et de défense commune, tant sur le plan capacitaire qu’opérationnel. Notons par exemple la mise en œuvre d’un Fond européen de défense (FEDef) ou encore de l’Initiative européenne d’intervention (IEI), réunissant déjà dix pays, dont l’objectif est de faire converger les cultures stratégiques au sein des états-majors, de développer des capacités d’intervention commune, préfigurant ainsi l’avènement d’une armée européenne.

Pour autant, il appartient aux États membres volontaires de renforcer le processus de concertation et de décision en matière de politique étrangère et de sécurité, ceci afin d’acquérir une véritable autonomie stratégique.

C’est dans cet état d’esprit que le Président Macron et la Chancelière Merkel ont, de façon concomitante, appelé à la constitution d’un Conseil de sécurité européen (CSE) sur lequel puissent s’appuyer les chefs d’État et de gouvernement au sein du Conseil européen pour traiter des questions transverses afférentes à la sauvegarde de nos intérêts vitaux et à la gestion des crises. Ce CSE doit concourir à l’affirmation de la souveraineté européenne.

Car pour avoir les moyens d’agir, le Conseil doit avoir les moyens de décider. Cette affirmation de souveraineté et de la volonté d’une Union européenne prenant enfin toute sa place au centre de l’échiquier mondial emporte également la nécessité de poursuivre une politique spatiale ambitieuse dans la continuité des succès d’Ariane, Galileo et Rosetta. Il doit en être de même en matière de cyber défense ou d’intelligence artificielle, technologies clés de l’avenir.

De telles politiques s’inscrivent dans le temps long. Nous pouvons compter sur les prochains élus de la liste Renaissance pour soutenir cette ambition au sein des instances européennes et faire en sorte que l’Europe conserve la pleine maîtrise de son destin.

Natalia Pouzyreff, députée des Yvelines, secrétaire de la Commission de la défense
Jean-Charles Larsonneur, député du Finistère
Thomas Gassilloud, député du Rhône
Sabine Thillaye, députée de l’Indre-et-Loire, présidente de la Commission des Affaires européennes
Didier Baichère, député des Yvelines
Guy Lavocat, candidat aux élections européennes sur la liste Renaissance
Mounir Belhamiti, député de Loire-Atlantique
Jacques Marilossian, député des Hauts-de-Seine
Stéphane Trompille, député de l’Ain
Patricia Mirallès, députée de l’Hérault.

SOURCE : COMMUNIQUÉ DE PRESSECREDIT PHOTO : TR78

Regardez aussi

Saint-Cyr-l’École : La ministre des armées en visite au lycée militaire

C’est aujourd’hui, jeudi 3 septembre qu’a lieu la rentrée scolaire du lycée militaire de Saint-Cyr-l’École. A cette occasion, Florence Parly, ministre des armées s'est déplacée dans l’établissement.