Carrières-sous-Poissy : la première adjointe LR demande l’investiture LREM

Aujourd’hui dans l’opposition municipale, la conseillère régionale LR Khadija Gamraoui-Amar, proche de la présidente de la Région Valérie Pécresse, a sollicité en juillet l’investiture du parti du président de la République en vue des prochaines élections municipales à Carrières-sous-Poissy.

Depuis avril et son vote contre le budget, elle est entrée en guerre ouverte avec le maire Christophe Delrieu (DVD). Sans délégations mais toujours formellement première adjointe, Khadija Gamraoui-Amar (LR) n’a pas déclaré officiellement sa candidature aux prochaines élections municipales… mais a cependant sollicité, en juillet, l’investiture du parti du président de la République, selon le dossier d’investiture envoyé à LREM, que TR 78 s’est procuré.

La conseillère régionale, membre de la majorité de la présidente Valérie Pécresse dont elle est proche (ayant notamment « balisé » une visite au Maroc en 2016, Ndlr), ce qu’elle ne manque pas de souligner, y critique « de nombreuses décisions allant à l’encontre des intérêts des habitants » de la part de l’édile. Elle considère dans ce document qu’elles font suite à « une gestion empreinte d’un grand amateurisme autour de sujets importants à résonance nationale ».

A En marche, Khadija Gamraoui-Amar assure qu’elle est « entourée de personnes majoritairement engagées politiquement dont 10 élus siégeant au conseil municipal mais également issues de la société civile ». Elle précise également que l’actuel édile, avec qui elle avait mené campagne en 2014 sur la liste SoCarrières, « reste soutenu par deux ténors LR du département », évoquant son incontournable président Pierre Bédier, ainsi que Karl Olive, « maire de Poissy ville limitrophe qui « rêve de faire la fusion » en cherchant à sauver coûte que coûte la candidature du maire ».

« Je souhaite poursuivre mon engagement en mettant les habitants au coeur du projet municipal en m’émancipant du diktat LR yvelinois », poursuit l’élue. Khadija Gamraoui-Amar affirme par ailleurs à la commission d’investiture LREM que l’animateur du comité local du parti présidentiel, José Aparicio, « est disposé à [lui] apporter son soutien » et pourrait même rejoindre son équipe de campagne, « ainsi que la plupart des élus LR » qui ont rejoint le groupe d’opposition du conseil municipal, formé en avril.

Arguant disposer « d’excellents relais » dans les quartiers populaires, la conseillère régionale annonce à la commission d’investiture LREM vouloir proposer « des actions de terrain, de communication ». Elle procèderait notamment « grâce au relais d’institutions et personnalités à l’échelle de la Région Île-de-France ». Décrivant les forces en présence, dont un maire « totalement isolé », Khadija Gamraoui-Amar n’en oublie pas ses autres opposants potentiels.

L’ancien maire Eddie Aït est ainsi considéré comme montrant « assiduité » et « méthode » dans la campagne à venir. Cependant, « son point faible est son statut d’ancien maire « revanchard » qui a « bétonné » la ville », et elle considère qu’il serait un candidat « clivant », notamment « pour la partie bourgeoise de la ville qui n’adhère pas du tout à ses valeurs d’homme de gauche ».

L’autre opposant historique à Christophe Delrieu, Anthony Effroy, est vu comme « proche de la FI » et « trublion du futur jeu électoral sur la ville ». Décrit comme « mobilisé sur tous les sujets environnementaux » et « très procédurier », elle estime qu’il a emporté de « nombreuses » et « belles victoires », tant sur le plan médiatique que politique. Enfin, elle annonce vouloir développer sa propre notoriété et incarner une « élus clean », qui soit « responsable et bonne gestionnaire ».

Elle oublie cependant de mentionner l’affaire de l’Association jeunes Carrières (AJC), dirigée par des proches de la première adjointe qui s’étaient mis en retrait concomitamment à l’attribution d’une subvention de 50 000 euros par la municipalité. L’affaire s’était terminée par une perquisition chez son président, soupçonné d’avoir détourné la subvention, tandis qu’Eddie Aït et Anthony Effroy ne s’étaient pas privés d’attaquer la majorité municipale, en conseil comme devant les tribunaux.

SOURCE : TR 78CREDIT PHOTO : TR 78

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