Carrières-sous-Poissy : l’ancien maire Eddie Aït (MR) assure s’être battu pour la mosquée

La semaine dernière, La Gazette en Yvelines a relaté l’achat d’un terrain de 4 000 m² (à droite sur la photo, Ndlr) par l’Amicale franco-turque de Carrières-sous-Poissy, destiné à recevoir un complexe cultuel, culturel et sportif de grande envergure. Les responsables de l’association s’y remémorait la genèse du projet :

Ce déménagement n’est pas le fruit du hasard ou de la simple volonté des responsables de l’amicale. Il y a cinq ans, l’association découvrait en effet son expulsion à venir du haut de la rue de la Vigne blanche, l’Etablissement public foncier des Yvelines (Epfy, devenu Epfif depuis, Ndlr) l’informant qu’elle préemptera à moyen terme sur demande de l’Epamsa.

« Je ne leur ai un peu pas laissé le choix de nous donner un lieu », confie Mustapha Ozturk. Le maire d’alors, Eddie Aït (MR), leur propose des terrains qui ne leur conviennent pas. Son successeur, Christophe Delrieu (DVD), montre plus de volonté et va toquer fermement à la porte de l’Epamsa : « C’est quelqu’un de parole », loue le président de l’amicale.

 

L’ancien maire de Carrières-sous-Poissy, Eddie Aït (MR), a souhaité apporter son point de vue sur la naissance du projet, et assure notamment s’être mobilisé dans toute la mesure de ses moyens pour permettre à l’Amicale franco-turque de trouver un terrain adapté :

En 2010, au lancement de la ZAC dite « Carrières Centralité » conduite par l’Epamsa, sur 47.5 hectares, pour le compte de l’Etat, sur le territoire communal de la ville de Carrières sous Poissy, les services municipaux, à ma demande, ont rencontré toutes les parties prenantes du projet d’aménagement et en particulier l’association DITIB amicale franco-turque de Carrières-sous-Poissy.

En effet, les politiques d’acquisition foncière conduites par l’EPFY entraînaient la vente du terrain sur lequel l’association avait son activité. Elle devait vendre le terrain et/ou proposer un projet de réimplantation (besoins en terme de superficie, de dessertes, nombre de personnes à accueillir, montage financier…).

Même si aucun projet de réimplantation n’a été présenté entre 2010 et 2013 par l’association et son Président, j’ai fait le choix volontaire d’engager, avec l’Epamsa, dès fin 2013, une nouvelle série de discussions visant à aboutir à l’identification de terrains. Faute d’un projet associatif réfléchi et de garantie sur le financement (transparence, origine des fonds…), la tâche était rendue difficile.

Plusieurs propositions sont néanmoins faites à l’amicale franco-turque de Carrières-sous-Poissy afin de les aider dans leurs démarches, en lien avec l’association des propriétaires fonciers de Carrières-sous-Poissy, avec l’accord et la mobilisation de l’Epamsa et de la Direction municipale de l’urbanisme et du cadre de vie.

Des réunions, au nombre de 4, sont organisées en Mairie. Toutes les propositions sont refusées, sans explication, par les représentants de l’association franco-turque de Carrières-sous-Poissy. Nous sommes alors en février 2014, à un mois des élections municipales…

Et, très légitimement, l’Epamsa a poursuivi, après les élections municipales, avec la nouvelle équipe en responsabilité, son travail de mobilisation afin que le projet de réimplantation du centre cultuel franco-turque puisse aboutir. Une démarche que j’ai alors continué d’appuyer étant toujours membre du conseil d’administration de l’Epamsa. Je ne peux que me féliciter de l’aboutissement du processus engagé en 2010.

Aujourd’hui, le véritable débat porte sur l’absence de concertation autour d’un projet jugé trop grand par les Carriérois et bien au-delà des besoins de la communauté turque locale. Il est à noter également l’insécurité juridique du projet suite à l’annulation du Port de Triel susceptible de remettre en cause les fondements juridiques et réglementaires de l’Ecopôle où doit se situer le futur centre cultuel de l’association DITIB amicale franco-turque de Carrières-sous-Poissy. J’ai saisi la direction de l’Epamsa sur ce point.

A plusieurs reprises, nous avons demandé au maire, qui a fait de ce projet un emblème de son action publique – nous sommes nombreux d’ailleurs à nous interroger sur la sincérité de son désintéressement politique affiché -, une réunion de travail dédiée et la communication d’une information objective aux Carriérois. Comme à son habitude, il a rejeté la proposition des élus de l’opposition.

SOURCE : COMMUNIQUÉ DE PRESSE – EDDIE AÏTCREDIT PHOTO : TR 78

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