La situation est extrêmement difficile ce vendredi sur l’ensemble des lignes SNCF.
Le trafic des lignes L et J du réseau transilien est extrêmement perturbé, tout comme le RER A. Il n’est pas indiqué d’heure de retour à la normale. La SNCF invite même les usagers à reporter leurs différents trajets. Sur les lignes L et J, des trains sont même supprimés en direction et au départ de Paris Saint-Lazare.
? Infotrafic #LigneJ MAJ :
Le trafic est très perturbé sur l'ensemble de la ligne J.
La situation ne s'améliorant pas, nous vous conseillons de reporter votre trajet.? Motif : grève sans préavis.
— Ligne J SNCF (@LIGNEJ_SNCF) October 18, 2019
? Infotrafic #LigneL MAJ :
Le trafic est très perturbé sur l'ensemble de la ligne L.
La situation ne s'améliorant pas, nous vous conseillons de reporter votre trajet.? Motif : grève sans préavis.
— Ligne L SNCF (@LIGNEL_sncf) October 18, 2019
Aucun train sur Saint Lazare. Rares trains #ligneU archi bondés. pic.twitter.com/6mhaEnyO9M
— Plus de Trains (@Plusdetrains) October 18, 2019
La SNCF justifie ces fortes perturbations par un mouvement social inopiné. Mais la réalité semble un peu plus complexe. Les conducteurs de train ont exercé leur droit de retrait suite à l’accident survenu le 16 octobre dernier entre un TER et un transport exceptionnel en Champagne-Ardennes. Le conducteur du TER accidenté avait dû sortir sur les voies, afin d’éviter un autre accident, laissant les 70 passagers sans seuls à bord, parce qu’il n’y avait apparemment aucun contrôleur à bord (cette obligation légale a été supprimée, ce qui a considérablement diminué le nombre de contrôleurs dans les trains).
Les syndicats de cheminots ont par ailleurs réagi à cette situation, comme Sud rail dans un communiqué publié sur Twitter, jugeant inacceptables les conditions de travail des conducteurs, et même dangereuses pour leur sécurité.
Depuis plusieurs années, la fédération Sud rail, avec des associations d’usagers dénoncent les risques sécuritaires pris par la direction. Aujourd’hui, avec cette politique du risque calculé, les incidents (agressions, harcèlement…) se multiplient et les accidents (notamment aux passages à niveaux) sont gérés par le seul conducteur. La direction SNCF, quant à elle, reste sourde aux demandes, pourtant justifiées, des usagers et des agents SNCF ! Rejetant la faute sur les régions organisatrices des transports !
Aujourd’hui, devant le mustisme d’une direction qui refuse de prendre les mesures qui s’imposent et de (re)mettre un contrôleur dans chaque train, de nombreux conducteurs et contrôleurs, sur l’ensemble du territoire, ont décidé de stopper le train. La fédération Sud rail soutient ces actions de résistance et de droits de retrait et appelle à l’amplifier pour faire entendre raison à une direction irresponsable.
La SNCF, elle, n’évoque pas du tout les droits de retraits des conducteurs dans ses annonce, mais évoque un « mouvement social inopiné » comme motif de ces perturbations, ou une « grève surprise », comme cela a été indiqué sur des panneaux dans les gares, à la grande stupéfaction des passagers…
« grève surprise ». Il est urgent que les députés révisent la loi de 2007 sur le service garanti et précisent les conditions d’utilisation droit de retrait, dévoyé à la SNCF pour la deuxième fois cette semaine ? pic.twitter.com/TpbGqRMejn
— Plus de Trains (@Plusdetrains) October 18, 2019
SOURCE : TR78 | CREDIT PHOTO : TR 78 |