Trappes : il met le feu à une locomotive puis laisse sa veste en évidence

Deux individus, originaires de Trappes et de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, sont accusés d’avoir mis le feu à une locomotive en gare de triage de Trappes le 10 novembre 2018.

C’est à la suite d’une enquête minutieuse des fonctionnaires de la Sûreté urbaine de Trappes que l’affaire a pu être résolue. Deux individus ont été déférés au tribunal de grande instante de Versailles le 4 juillet dernier.

Ils devaient être jugés en comparution immédiate pour avoir mis le feu à une locomotive en novembre 2018 à la gare de triage de Trappes. Mais l’audience a été reportée à une date ultérieure, les deux suspects demandant un délai afin de préparer leur défense.

Les faits remontent au 10 novembre 2018. Ce jour-là, un conducteur de train constate que le poste de conduite de la locomotive qu’il doit prendre en charge est incendié. Il s’agit d’un train de marchandises stationné au sein de la gare de triage de Trappes.

La note est particulièrement salée pour les responsables du véhicule ferroviaire : pour la société Akiem, propriétaire de la locomotive, le montant du préjudice est estimé à un peu plus de 1,2 millions d’euros. Celui de la société VFLI, locataire de la locomotive, s’élève à 141 000 euros.

Débute alors le travail d’enquête pour appréhender les coupables. Sur les lieux, les policiers vont faire une découverte intéressante : un veste est retrouvée à proximité du train incendié.

Le résultat des analyses ADN effectuées permet d’identifier un individu. Celui-ci habite Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

Grâce aux relevés téléphoniques, les enquêteurs ont la certitude que le mis en cause était bien présent en gare de Trappes durant la nuit de l’incendie. Il est interpellé à son domicile le 3 juillet dernier puis placé en garde à vue.

Lors de la perquisition, les policiers mettent la main sur de nombreux indices qui laissent à penser que le suspect âgé de 20 ans a un réel intérêt pour les groupes anarchistes et a pris part à des manifestations violentes.

Ainsi, plusieurs objets sont saisis lors de la fouille : un gilet jaune avec des mentions anarchistes, un masque de ski, un masque de protection contre les gaz, une bouteille d’essence ou encore une barre en métal.

Lors de son audition, l’individu admet avoir pénétré sur le site en l’escaladant avant de forcer la fenêtre de trois locomotives pour dérober des fumigènes.

« Un ami » qui l’accompagnait aurait alors allumé un briquet sous le siège conducteur pour effacer toutes traces de leur passage.

Il n’hésite pas à donner aux policiers le nom de son complice. Celui-ci est interpellé le 3 juillet à son domicile à Trappes.

L’homme âgé de 33 ans reconnaît alors être entré avec « un ami » dans plusieurs locomotives pour dérober des fumigènes mais il nie être l’auteur de l’incendie. Il refuse également de livrer le nom de son acolyte.

Les deux individus ont été placés sous mandat de dépôt dans l’attente de leur procès.

SOURCE : TR 78 CREDIT PHOTO : TR78

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