Mantes-la-Jolie : l’adjoint à la culture de Limay s’inquiète de la fermeture du Cac Georges Brassens

Il est plutôt inhabituel qu’un adjoint municipal commente les actions des élus de villes voisines. C’est pourtant ce que vient de faire Denis Bouré (PCF), adjoint en charge de la culture à Limay, à propos de la fin de la convention entre mairie et association gérant notamment l’activité de concerts au Centre d’action culturelle Georges Brassens, à Mantes-la-Jolie :

C’est avec regret que les élus de Limay ont appris la décision de la mairie de Mantes-la-Jolie de mettre un terme à la convention qui la lie à l’association. C’est-à-dire que la subvention d’un montant de 330.000 euros ne sera plus versée.

Sans remettre en cause ce choix qui relève de l’autorité légitime de la municipalité voisine, nous déplorons néanmoins la perte d’un partenaire culturel très actif sur Mantois, mais aussi au demeurant l’emploi d’une dizaine de salariés et 500 musiciens désormais en désuétude. Selon nos informations, cette décision résulterait d’une réorientation artistique du lieu, motivée par la politique culturelle de la communauté urbaine GPSEO (Grand Paris Seine et Oise, Ndlr).

Le Cac Georges Brassens, eu égard à la subvention qui lui est attribuée, selon les dires de ses contempteurs, proposerait une activité artistique digne d’une MJC des années 2000, suite à l’audit d’un cabinet spécialisé. Quels ont-été les critères de cette évaluation ? A-t-on estimé la fréquentation des concerts ? A-t-on sondé la population du Mantois ? Que fait-on des 3000 signataires de la pétition contre la fermeture du CAC ?

Nous nous interrogeons également sur le sort réservé à la quarantaine d’associations hébergées dans les locaux du centre d’action culturelle. Si la mairie de Mantes la jolie souhaite se réapproprier sa politique culturelle, nous espérons qu’elle fasse le choix du service public, garant d’une politique culturelle qui contribue à la réduction des inégalités d’accès à l’art, qui renforce le lien social et favorise le vivre ensemble et l’ouverture aux autres.

 
La municipalité mantaise a bien annoncé le maintien de l’accueil des associations dans le bâtiment, mais refuse tout engagement concernant l’activité culturelle gérée par l’association du Cac Georges Brassens, créée en 1951. Cette dernière n’aura pas de subvention en 2018 (330 000 euros en 2017, Ndlr), la condamnant à mettre la clé sous la porte et à licencier ses 10 salariés. Une pétition en ligne lancée cet été a récolté plus de 3 000 signatures.

SOURCE : COMMUNIQUÉ DE PRESSE – MAIRIE DE LIMAYCREDIT PHOTO : TR 78

Regardez aussi

Mantes-la-Ville : Valérie Pécresse en visite chez Sami Damergy

Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France se rendait hier, mardi 1er septembre dans la commune de Mantes-la-Ville. Elle était reçue par le nouvel occupant du fauteuil municipal, Sami Damergy, dans la continuité de son travail de « réconciliation avec les partenaires oubliés »