« Vous ne ramassez pas les crottes de votre chien ? Son ADN pourrait vous trahir ! » Depuis le début de l’été, ce message figure sur une petite dizaine d’affichettes aux couleurs de la mairie, apposées en différents points de la commune. Face à ces incivilités, qui ne sont plus en odeur de sainteté, la municipalité a voulu frapper fort.
Philippe Ferrand est exaspéré par ces comportements « de plus en plus fréquents » à Juziers, 3 800 habitants : « Certains propriétaires ne respectent plus les trottoirs et les espaces verts. C’est très désagréable pour la population, les promeneurs, les agents chargés d’entretenir les pelouses… »
Ce que confirme un riverain, lui-même propriétaire de chien, à côté d’un carré d’herbe où figure cet affichage. « Beaucoup de gens laissaient leurs chiens faire leurs besoins ici, témoigne Marcel, 79 ans, qui trouve l’initiative plutôt positive. Ça ne pouvait plus durer. Ça sentait très mauvais. »
Extraire l’ADN des étrons pour remonter jusqu’au propriétaire de l’animal. La méthode peut prêter à sourire, mais elle est déjà appliquée en Angleterre, en Espagne, en Italie et en Israël. Dans les villes où c’est mis en place, l’empreinte génétique des chiens est répertoriée dans une base de données. À charge ensuite aux agents municipaux d’effectuer des prélèvements, envoyés en laboratoire, pour confondre le maître de l’animal et lui infliger une amende.
| SOURCE : 78 ACTU | CREDIT PHOTO : TR 78 |