Carrières – Triel : les familles Rom expulsées de retour, Romyvelines sonne l’alerte sociale

Le 30 août, une quarantaine de Roms avaient été expulsés de l’ex-plaine maraîchère à cheval entre Carrières-sous-Poissy et Triel-sur-Seine. Hier, 32 d’entre eux (dont 16 enfants, Ndlr), sans hébergement par le 115, sont revenus essayer de s’installer, mais la police municipale les empêche d’ériger le moindre abri.

Alors, le collectif de soutien des familles Rom de la plaine, Romyvelines, s’inquiète de leur situation. Il demande à l’Etat « de leur proposer un hébergement stable ou, à défaut, de les autoriser à s’installer sur un terrain » :

Une quarantaine de personnes ont été expulsées d’un bidonville de Carrières sous Poissy le 30 août dernier. Elles ont été hébergées 15 jours en hôtels jusqu’au 13 septembre (la majorité en Seine et Marne et deux familles à Bois d’Arcy).

Le 14 septembre, quelques familles ont vu leurs hébergements renouvelés pour une semaine, mais avec changement de ville (quelques familles à Alfortville et une autre en Seine Saint Denis). Quant aux familles dont l’hébergement n’avaient pas été renouvelé, elles avaient consigne d’appeler le 115.

Mais, malgré leurs multiples appels et du fait de la saturation de ce dispositif, ces familles n’ont obtenu aucun hébergement par le 115; elles ont été hébergées une nuit par des bénévoles, quelques nuits chez des proches, puis la rue….

Hier 21 septembre, les familles dont l’hébergement avait été prolongé d’une semaine ont également été remises à la rue. Malgré leurs appels au 115, aucune proposition d’hébergement ne leur a été faite. Ces familles, celles mises à la rue le 14 et le 21 septembre, sont revenues hier après-midi aux abords de leur ancien bidonville.

La police municipale leur a interdit de reconstruire le moindre abri. Les familles ont donc décidé de dormir sur place. La police nationale et un représentant des renseignements territoriaux sont venus en renfort. Ils ont compté 32 personnes dont 16 enfants et 16 adultes.

Des membres de Romyvelines, alertés, ont appelé la Sous préfecture, en vain. Aucun responsable n’était joignable. Les familles se sont préparées à passer la nuit à même le sol. Quelques voisines et une responsable du Secours populaire ont apporté des boissons, des biscuits et des couvertures.

Pourquoi l’Etat a-t-il expulsé ces familles alors qu’il était prévisible qu’il allait les mettre au bout de 2 ou 3 semaines à la rue ? Le collectif Romyvelines réitère sa demande qu’un hébergement stable soit proposé à toutes ces familles, ou à défaut qu’elles soient autorisées à s’installer sur un terrain jusqu’à ce qu’elles puissent accéder à un logement ou à un hébergement stable.

SOURCE : COLLECTIF ROMYVELINESCREDIT PHOTO : TR 78

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