Carrières-sous-Poissy : plaine des déchets, le préfet d’Île-de-France mis en demeure

La décharge sauvage située à côté de Carrières-sous-Poissy est l’une des plus importantes de France. Le conseiller municipal de la ville des Yvelines, Eddie Aït (GE), a donc adressé une mise en demeure au préfet de la région Ile-de-France Michel Cadot pour résoudre ce problème.

Cette démarche fait suite à la mort du maire de Signes (Var), « renversé par un fourgon alors qu’il empêchait deux employés d’une entreprise de travaux publics de déverser des gravats sur un terrain privé », indique Eddie Aït dans sa lettre.

Le conseiller municipal, ancien maire et conseiller régional d’Île-de-France évoque les risques environnementaux mais également sanitaires de ces décharges sauvages, et donc de l’urgence de prendre des mesures pour résoudre une bonne fois pour toutes ce problème :

Pour de nombreux élus locaux qui y sont confrontés, la situation n’est plus soutenable. Plus qu’une atteinte à l’environnement et au cadre de vie, les décharges sauvages constituent un problème majeur de santé publique.

Une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Adème), publiée en février 2019, fait état d’une « pratique ancrée » et qui subsiste malgré l’urgence environnementale. Preuve en est la carte d’Alerte pollution : plus de 580 lieux ont été signalés dans l’Hexagone.

Dans un rapport du mois de février 2018, l’Institut Paris région s’intéressait aux conséquences de la mauvaise gestion des déchets sur la santé. Il indiquait notamment que « les troubles constatés chez des populations vivant à proximité de décharges malodorantes sont des insomnies, de la fatigue, des irritations pulmonaires et une modification du goût et de l’odorat ».

Parmi les régions les plus touchées, on compte l’Île-de-France. Elle s’illustre notamment par la décharge sauvage à ciel ouvert qui s’est constitué depuis 2015 sur l’ancienne plaine maraîchère de Carrières-sous-Poissy. Tristement baptisée « la mer de déchets », elle est recouverte de plus de 8 000 tonnes de déchets – certains contenant de l’amiante – sur plus de 40 ha.

Les dépôts sauvages de déchets peuvent représenter jusqu’à un cinquième du volume de déchets collectés dans les circuits traditionnels chaque année en Île-de-France, soit 20 à 25 kg par habitant et par an, avec des coûts de prise en charge élevés, allant de 7 à 13 euros, par habitant et par an.

SOURCE : COMMUNIQUÉ DE PRESSE – EDDIE AITCREDIT PHOTO : TR 78

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