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Bonnières-sur-Seine : « J’ai été poussé dans mes retranchements », se défend le maire

Depuis vendredi dernier et sa diffusion par l’opposition municipale bonniéroise, la vidéo d’une agression physique du maire Jean-Marc Pommier (DVG, proche de LREM dont il a soutenu la candidate dans le Mantois aux élections législatives, Ndlr) envers son opposant politique historique, Louis Gomez (PS), filmée lors du conseil municipal du 15 février, a été regardée près de 30 000 fois (voir ci-dessous, altercation à la fin, Ndlr).

 

S’il se refusait à tout commentaire à la presse depuis sa diffusion, malgré quelques remarques publiées sur sa page Facebook, l’édile bonniérois (photo) s’est fendu ce mardi d’un communiqué envoyé aux différents médias ayant relayé l’affaire. Il y dénonce l’attitude de ses opposants politiques, mais reconnaît néanmoins en conclusion que « la méthode n’était sans doute pas la bonne ». Voici sa réponse en intégralité :

Je tiens aujourd’hui à faire le point et rétablir la vérité sur ce qui s’est passé le 15 février 2018 après la clôture de la séance du conseil municipal de Bonnières-sur-Seine. Vous avez vu 8 minutes d’un film tronqué. C’est en fait un comportement qui perdure depuis 10 ans.

Comme il est de coutume depuis bientôt 4 ans, Monsieur Gomez a cherché à me déstabiliser en fin de séance comme cela apparait d’ailleurs clairement sur la vidéo, à travers les questions diverses choisies par l’opposition.

Ma conception de la démocratie, c’est le respect des idées des autres, la courtoisie dans les échanges, le respect mutuel. Or, les questions de l’opposition ne sont que des prétextes à des accusations et des attaques mensongères visant à me mettre en cause systématiquement.

Cette fois ci, c’était sur le dossier de la canne à pêche où Monsieur Gomez a voulu me faire passer pour un voleur alors que c’est la ville qui a été spoliée. Chaque conseil municipal, depuis 4 ans, est l’objet d’attaques régulières et systématiques. Il n’y a jamais de propositions, juste un jeu de déstabilisation pour me pousser à bout.

A titre d’exemple , le conseil municipal de décembre n’a pu débuté qu’à 21 h 40, Monsieur Gomez ayant fait venir dans le public des personnes, à qui il a donné abusivement la parole , puisque je le rappelle, il est interdit au public d’intervenir en séance.

Par ailleurs, il distribue régulièrement en début de séances, des documents mensongers ou fallacieux par omission, me mettant en cause et qui porte atteinte à mon honneur et à ma vie privée. Ces documents sont distribués aux membres de la majorité pour essayer de faire éclater le conseil municipal.

Le harcèlement ne se contente pas d’avoir lieu sur ma fonction de maire mais aussi à titre privé. L’exemple le plus flagrant s’est déroulé le 29 juillet 2017, où en citoyen lambda, je faisais mes courses au magasin carrefour de Freneuse et où le boucher m’a alerté pour m’indiquer qu’une personne se cachait dans le rayon pour me prendre en photo. Voyant cette personne en action, il s’est avéré qu’il s’agissait de Madame Antoine, conseillère municipale d’opposition.

J’ai été également accusé par un candidat aux municipales d’avoir contribué à la mort de l’ancien propriétaire [du restaurant objet du litige évoqué dans la vidéo] la Canne à pêche (décédé d’un cancer du poumon). Un tract a même été rédigé à l’époque et distribué dans tous les foyers de la commune pour tenter de faire basculer les élections municipales.

J’ai reçu une vingtaine de lettres anonymes toutes plus farfelues les une que les autres mais ayant une répercussion sur ma famille puisque parfois ce sont mes enfants qui en allant chercher le courrier, sont tombés sur ces lettres calomnieuses. Ils n’osaient plus aller chercher le courrier et je me sens atteins dans ma vie privée, en tant qu’homme et en tant que père.

J’ai également été victime de menaces de la part d’un journaliste qui s’est revendiqué de France Télévision pour que la ville abandonne la procédure de la Canne à pêche. Cette liste est loin d’être exhaustive.

Le 15 février dernier, l’opposition municipale a clairement énoncé que c’était maintenant ou jamais le moment de me faire démissionner. J’ai l’intime conviction qu’ils ont tenté de profiter de cette période particulièrement difficile pour moi 10 jours après le décès de ma mère, pour me déstabiliser pensant que j’allais céder, m’invectivant haut et fort de démissionner.

Profondément attaché à elle, je l’ai accompagné pendant 18 mois quotidiennement et lui permettre d’avoir une fin de vie digne. Cette période particulièrement éprouvante m’a touché physiquement et moralement. Ce 15 février au soir, ils ont été plus virulents que jamais pendant tout le conseil municipal, me poussant à bout sans me laisser un moment de répits.

Je crois à la noblesse de la fonction et à l’intelligence humaine. C’est pourquoi jusqu’à présent je n’ai pas engagé d’action en justice, je ne suis pas élu pour ça. Je préfère me consacrer pleinement à ma fonction, à cette ville que j’aime et à ses habitants pour qui je suis totalement dévoué et qui motivent mon engagement.

Alors effectivement , un maire doit garder son sang froid, mais sous le costume de maire il y a un homme avec sa sensibilité, un homme qui se donne pour sa ville et ses habitants avec son coeur, un homme qui a le droit au respect.

Est-ce que, parce qu’on est maire, on doit tout subir ? Et bien non. C’est vrai que la méthode n’était sans doute pas la bonne mais j’ai été poussé dans mes retranchements et j’ai réagit en humain, parce que trop,c’est trop.

SOURCE : COMMUNIQUÉ DE PRESSE – JEAN-MARC POMMIER CREDIT PHOTO : TR 78
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