Ligne 18 : les élus font pression pour 2024, une asso d’usagers toujours contre le métro

Entre les élus locaux et la Fédération nationale des associations d’usagers des transports, le désaccord reste patent au sujet de la future ligne 18 du métro. Pour l’instant, le tronçon yvelinois yvelinois de cette ligne censée reliée l’aéroport d’Orly à la gare de Versailles-Chantiers est officiellement programmé pour être mis en service en 2030. Mais le gouvernement envisagerait de la décaler, voire de supprimer partiellement le projet, au plus grand déplaisir de certains élus.

Ils ont récemment fondé une association, l’Union des élus pour la ligne 18, pour « peser » le plus possible en faveur de cette ligne :

Face aux incertitudes qui entourent la réalisation de la ligne 18 du Grand Paris express, les élus concernés ont décidé de s’unir et de se mobiliser pour que l’Etat tienne ses engagements sur ce projet essentiel pour le territoire et pour la France.

Cette ligne qui doit permettre de relier le cluster scientifique, les zones économiques et les pôles urbains existants aux hubs stratégiques du Grand Paris conditionne la réussite de l’opération d’intérêt national de Paris-Saclay.

Connectée aux RER B et C, à la gare TGV de Massy, à la gare des Chantiers-Versailles et à l’aéroport d’Orly, la ligne 18 est donc primordiale non seulement pour la desserte territoriale des habitants mais aussi pour l’attractivité du cluster à l’international.

Renoncer au projet ou en reporter la réalisation constituerait une erreur historique et économique majeure. Les maires et élus concernés ont donc décidé de se rassembler au sein d’une nouvelles association « Union des élus pour la ligne 18 ».

L’association entend mobiliser au-delà des clivages politiques l’ensemble des acteurs du projet afin de peser auprès de l’Etat pour que le calendrier annoncé soit respecté pour la section Aéroport d’Orly jusqu’à Versailles-Chantiers.

Elle entend ainsi « porter la voix des habitants, du monde économique, de la sphère universitaire et de tous ceux qui croient en Paris-Saclay pour que ce beau projet puisse incarner demain le retour de la France parmi les nations les plus compétitives de la planète.

Membres fondateurs et soutiens de l’association : Michel Bournat, maire de Gif-sur-Yvette ; Grégoire de Lasteyrie, maire de Palaiseau ; Marie-Christine Letarnec, maire de Guyancourt ; Jean-Luc Ourgaud, maire de Montigny-le-Bretonneux ; Christian Page, maire de Saclay ; David Ros, maire d’Orsay ; Nicolas Samsoen, maire de Massy ; Jean-Yves Senant, maire d’Antony ; Jean-François Vigier, maire de Bures ; Francisque Vigouroux, maire d’Igny ; Michel Bournat, président de la Communauté d’agglomération Paris-Saclay ; Jean-Michel Fourgous, président de la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines ; François de Mazières, maire de Versailles et président de la Communauté d’agglomération Versailles Grand Parc ; Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines ; Patrick Devedjian, président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine ; François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne ; Stéphane Beaudet, vice-président du Conseil régional en charge des transports

 
Ces élus assurent en effet au Parisien que la partie yvelinoise de la ligne 18 du métro leur avait été promise pour avant 2024 :

« L’Elysée et le gouvernement doivent entendre l’importance que nous accordons à ce que les délais soient tenus sur ce dossier, indique Grégoire de Lasteyrie, maire (LR) de Palaiseau. En 2013, un Premier ministre (NDLR : Jean-Marc Ayrault) nous avait promis la ligne pour 2020 ou 2021. Il s’était visiblement trop avancé. Mais 2024 doit être une date tenue, c’est primordial pour le développement de nos territoires. Ce sera aussi une façon de désengorger le RER B saturé et de décongestionner les routes. »

 
Cette ligne est pourtant loin de faire l’unanimité, et est en particulier visée par la puissante Fédération nationale des associations d’usagers (FNAUT), rapporte BFMTV :

Pour eux, l’urgence se situe plutôt dans la réalisation de la ligne 15 et du prolongement de la ligne 14 pour permettre de désaturer le réseau existant. La réalisation de la ligne 16 qui traverse la Seine-Saint-Denis doit ensuite être la deuxième priorité selon l’association.

En contrepartie de l’abandon des lignes 17 et 18, l’idée serait de favoriser « des projets plus légers » et « mieux adaptés aux besoins réels dans des zones peu denses » comme des tramways. L’Association des usagers des transports d’Ile-de-France réclame plus globalement une « opération vérité sur les transports franciliens ». Si les projets jugés « les moins pertinents » ne sont pas abandonnés, l’association demande « des engagements sur leur financement ».

 
Par ailleurs, la création de cette association s’est apparemment faite sans réunir l’intégralité des élus concernés, à en croire un tweet mécontent d’Yves Wandewalle (LR). Conseiller départemental des Yvelines et président du Parc naturel régional (PNR) de la vallée de Chevreuse, il est en effet opposé à la version actuelle du projet qui prévoit un passage en aérien dans le Sud du département :

SOURCE : TR 78CREDIT PHOTO : SOCIETE DU GRAND PARIS

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