Conflans-Sainte-Honorine : des bandes de jeunes sèment la pagaille, dans la gare et dans la ville

Le samedi aura été agité dans les rues de Conflans-Sainte-Honorine. A deux reprises, des groupes de jeunes ont semé une certaine zizanie, pour des motifs cependant très différents. A chaque fois, la police est sollicitée, avec à la clé des interpellations et des vérification d’identités en série.

Vers 15 h, c’est pour intervenir dans la gare SNCF que la police nationale est demandée. Une quarantaine de personnes s’attroupent en effet sur les rails, entre les quais. Selon les cheminots, ces jeunes souhaitaient tourner un clip, et en particulier une scène où ils seraient parvenus à faire stopper un train entrant en gare.

A l’arrivée des fonctionnaires de police, tout ce petit monde s’égaie rapidement. Si la plupart des fuyards échappent aux forces de l’ordre, certains sont tout de même attrapés et ramenés au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine pour vérifications. Ils n’avaient commis aucune dégradation, mais ont provoqué une interruption de la circulation des trains pendant 20 minutes.

Un peu plus d’une heure après, une nouvelle intervention est menée par la police à quelques centaines de mètres à l’Est de la gare : une cinquantaine de jeunes, « porteurs d’armes de poing », précise une source proche de l’enquête, se dirigent vers Herblay (Val d’Oise), tout en vandalisant des voitures stationnées dans la rue des Champs du four.

Des policiers venus du commissariat de Herblay interpellent à 16 h 30 une partie des jeunes pour dégradation en réunion. Dans les rues arpentées par le groupe, les agents retrouvent deux cockatails molotov, une cartouche de calibre 9 mm pour pistolet à grenaille, et un couteau de cuisine. La SNCF, elle, a fait le choix de ralentir ses trains, les rails se situant juste à côté du groupe.

Des premières constatations, les fonctionnaires déduisent que ces jeunes venant de Herblay étaient venus pour se venger. L’objet du différend ? « Un vol de scooter commis il y a quelques temps sur leurs commune par des jeunes de Conflans », précise une source policière.