Carrières-sous-Poissy : l’opposition dénonce l’ajout de dizaines de caméras par la mairie

En mars dernier, Le Parisien révélait la réalisation d’un diagnostic réalisé pour la commune, afin d’étendre son système de vidéosurveillance comprenant actuellement une dizaine de caméras :

Des engins devraient être posés aux principales entrées de l’agglomération mais aussi en bordure des grands axes – notamment la D 190 – qui traversent la commune. Le déploiement pourrait être étendu aux abords des équipements publics. Le projet porte sur l’implantation de plusieurs dizaines de caméras en plusieurs phases.

 

Les deux présidents des groupes composant l’opposition municipale, Eddie Aït (PRG) et Anthony Effroy (FI), ont envoyé un communiqué ce lundi pour protester contre l’absence d’implication de la commission sécurité, qu’ils ont en conséquence boycotté lundi soir. Ils exigent également la tenue d’un conseil municipal sur la sécurité afin que leur soit présenté le projet :

Alors que depuis plus de deux ans, les présidents des groupes municipaux « Agir pour Carrières » et « Bien vivre à Carrières », Eddie Aït et Anthony Effroy demandent la convocation de la commission sécurité, ces derniers annoncent qu’ils ne siégeront pas à la commission prévue ce lundi soir compte tenu de son ordre du jour quasi inexistant et demandent la tenue, en urgence, d’un conseil municipal portant sur les questions de sécurité publique.

Pour Anthony Effroy, l’ordre du jour de la commission sécurité est la goutte qui fait déborder le vase. « En 3 ans l’équipe Delrieu n’a réuni les membres de la commission sécurité qu’une seule fois et c’était en 2014. Depuis deux ans, les élus et la population n’ont aucune visibilité sur les actions de la municipalité en matière de sécurité. La Commission prévue ce lundi soir n’est pas sérieuse et apparaît comme une véritable mascarade, puisqu’un seul point est prévu à l’ordre du jour : « La signature d’une convention de mise à disposition d’auxiliaires canins au profit de la Direction de la Sécurité Urbaine »

Et de poursuivre : « Nous savons que des projets sont conduits en catimini par le Maire, sans aucune concertation, c’est grave, car certaines mesures préparées par la majorité devraient faire l’objet d’un véritable débat public, c’est particulièrement le cas pour le déploiement de la vidéo-surveillance. Ce projet dont le montant oscillerait entre 2 et 3 millions d’euros prévoit l’installation de 50 points de surveillance qui permettraient le visionnage sous 4 angles différents, c’est en quelque sorte comme si 200 caméras étaient installées sur la commune… Ce dispositif est à première vue disproportionné, tant au niveau financier que technique. »

Un point de vue partagé par Eddie Aït, qui regrette également l’absence d’informations et la manière dont le projet semble être conduit: « La vidéo-surveillance est un des outils de lutte contre l’insécurité, qui doit être utilisé avec rigueur et de manière complémentaire à d’autres dispositifs. Un déploiement de cette ampleur aurait nécessairement dû faire l’objet d’une concertation préalable, permettant de débattre des questions de coûts, mais également des questions liées à la protection de la vie privée.

Si les chiffres en notre possession sont exacts, il y aurait à Carrières-sous-Poissy une caméra pour 80 habitants, ce qui nous placerait devant Monaco (1 caméra pour 82 habitants) ou encore Nice (1 caméra pour 342 habitants). Un investissement aussi conséquent se fera évidemment au détriment d’autres postes, ce qui est particulièrement préoccupant.

Monsieur Delrieu s’apprête à annoncer ce déploiement lors de 3 réunions publiques qu’il organisera début décembre, une annonce quin’aura été précédée d’aucune concertation ni d’aucune information à destination des élus et qui dissimule déjà trop mal une opération de communication qui ne réglera pas les problèmes rencontrés au quotidiens par les carriérois. »

Anthony Effroy et Eddie Aït ont adressé au maire les raisons de leur absence à la commission sécurité et lui ont demandé de convoquer en urgence un conseil municipal extraordinaire dédié aux questions de sécurité publique et prévoyant le lancement d’une consultation publique sur le déploiement de la vidéo-surveillance.

SOURCE : LE PARISIEN / COMMUNIQUÉ DE PRESSECREDIT PHOTO : TR 78

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